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LE JC ESCALES-ARGENTEUIL DÉFEND CLARISSE AGBEGNENOU (source: alljudo.net)

(source: alljudo.net)


Le club de Clarisse Agbegnenou, le JC Escales Argenteuil, a diffusé un long communiqué pour prendre la défense de son athlète, suite à la sanction fédérale qui la prive du Tournoi de Paris.


 



Texte du communiqué :


' C’est avec une profonde déception que Clarisse, benjamine de l’équipe de France, accueille la décision de la FFJDA de l’exclure des sélections pour le tournoi de Paris.

Blessée dans sa chair, notre championne de 19 ans reconnaît son erreur et son manque de rigueur quant à la gestion de son poids. Une gestion qui ne l’avait jamais empêchée tout au long de sa jeune carrière d’être au poids à tous ses rendez-vous, comme lors de sa victoire éclatante lors des championnats de France de Périgueux ou encore du plus prestigieux tournoi au monde, le grand slam de Tokyo, où elle perdit 2 kilos la veille de la compétition. Clarisse est triste de ne pouvoir défendre ses chances à Paris, triste pour sa famille, son club, ses amis, et nombreux fans qui la suivent depuis Argenteuil et ses quartiers difficiles auprès desquels notre récente championne du monde par équipe s’investit. Le club renouvelle sa confiance à sa jeune athlète, aux qualités humaines rares, et dont la générosité permanente bénéficie aux plus jeunes. Cependant, contrairement à ce qui a été écrit dans le communiqué de presse de la fédération, Clarisse Agbegnenou n’a jamais fui la pesée du mardi 10 janvier. Dès la fin de l’entrainement elle est partie se doucher, puis est allée déjeuner, et est allée se présenter à l’heure au rendez-vous officiel de L’INSEP pour un bilan complet dont la pesée faisait partie ! Notre athlète ne saurait donc être la victime expiatoire d’un déficit de communication…


Notre jeune championne est arrivée fatiguée pour le master au Kaazakhstan, comme ses camarades de l’équipe de France, après 20 heures de voyage, un véritable parcours du combattant quand on sait qu’il y a 5 heures de décalage horaire et que celui-ci est plus perturbant quand il se déroule d’Ouest en Est… Sans parler du choc pour l’organisme sachant que les athlètes devaient combattre 48h plus tard ! 

Or, le corps humain, véritable horloge biologique a besoin d’un jour de repos par heure de décalage horaire. Les meilleures conditions n’étaient donc pas réunies pour permettre aux athlètes de se présenter au meilleur de leur forme, ce qui pourrait expliquer l’unique médaille rapportée du Master par l’équipe de France.

Aucun protocole diététique n’a été établi pour accompagner Clarisse dans la gestion de son poids, contrairement à ce qui a été écrit. En réalité, son poids était contrôlé à intervalles réguliers, sans information aucune quant aux moyens à mettre en oeuvre pour y parvenir : Aucun bilan de son alimentation n’a été établi, et aucun protocole consistant à l’améliorer n’a été mis en place, pas plus d’indication sur le poids idéal à stabiliser pour parvenir à demeurer dans sa catégorie de poids…

Au Kazakhstan il faisait -10 degrés et notre jeune prodige n’a pas non plus été informée des éventuelles installations de fitness qui auraient pu lui permettre de perdre son excédent de poids, un poids dont personne, malgré les « craintes » évoquées par la fédération, ne s’est soucié pendant les 48 heures, où la délégation partageait le même hôtel.

Clarisse Agbegnenou a donc été livrée à elle-même, ce qui, compte tenu de son jeune âge est surprenant. Consciente désormais de la nécessité de surveiller son poids en permanence, sur les conseils de son club, elle suit désormais un réel protocole diététique avec une rigueur affirmée que l’expérience récente lui commande.

Si le club comprend les interrogations et craintes liées à son poids, nous aimerions qu’il en soit autant de son intégrité physique, mise en péril, après deux blessures consécutives suite aux stages de l’équipe de France, dont une, trois semaines avant les championnats du monde l’été dernier. Des blessures dont le club n’a pas manqué de s’inquiéter, en tenant informée de son état de fraicheur la responsable des équipes féminines, sans susciter ni interrogation, ni remise en question sur les protocoles d’entraînement et de perte de poids devant respecter son état de forme.

Les responsabilités ayant entrainé l’injuste sanction qui touche notre jeune championne sont donc largement partagées. Nous n’avons pas le sentiment, que ce qui constitue une erreur de jeunesse, « porte atteinte à l’image de l’équipe de France », une équipe de France que nous chérissons tous et pour laquelle nous ne souhaitons que le meilleur. 

Nous regrettons donc profondément la position de la fédération, dont nous espérons qu’elle évoluera favorablement, permettant ainsi à Clarisse Agbegnenou, qui conserve sa confiance dans le staff, de défendre ses chances équitablement, et de maintenir une saine et indispensable émulation au sein des équipes de France, à quelques mois des Jeux de Londres, et ce, dans l’intérêt du judo dans son ensemble.

Bonne chance aux équipes de France.'


Rédigé le  30 jan. 2012 10:52 dans Actualité Judo  -  Lien permanent

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